Fréquemment victime de harcèlement sexuel dans la rue, Noa Jansma dénonce. L’étudiante hollandaise de 20 ans expose ces situations sur son compte Instagram créant ainsi le phénomène @DearCatCallers. En prenant des selfies avec ses harceleurs, son but est simple : montrer à quel point cet acte semble banalisé. Est-ce une bonne idée d’exposer ce problème sur les réseaux sociaux ?
Gabriel, 20 ans, étudiant
« Elle expose des harceleurs, elle n’a rien fait de mal. Je trouve que c’est plutôt une bonne idée, elle dénonce et essaie de changer les choses. Personnellement je ne me suis jamais fait harceler. Même si je le voulais je ne peux pas me mettre à la place des femmes qui endurent ça. J’imagine que c’est difficile à vivre. Il n’y a pas de débordement à mon sens si le harcèlement est réel. »
Michel, 80 ans, retraité
« Ce n’est pas normal du tout ça. Mais qu’est-ce qu’il lui prend aussi de leur proposer de prendre une photo avec elle ? Pour le coup c’est elle qui le provoque, après ça ils peuvent dire ce qu’ils veulent, elle l’a cherché. Oui je trouve que c’est un débordement, elle les incite clairement à ça dans le seul but de les piéger. C’est n’importe quoi. »
Aurore, 21 ans, vendeuse
« Ah oui, c’est une bonne chose ! On ne montre pas assez ce genre de problème. C’est une plaie d’être une femme ! Tous les jours c’est compliqué. Peu importe comment tu t’habilles, même en survêt’ il y en aura toujours un pour t’accoster. Et si tu ne réagis pas, on rentre direct dans les insultes avec des « t’es qu’une grosse p*** » ou autre truc dans le genre. Il n’y a pas de respect. »
Mireille, 71 ans, retraitée
« C’est une bonne idée. Peu importe ce que tu fais ils recommencent toujours. J’ai vu une émission récemment. Ils ont fait une caméra cachée en envoyant 3 filles qui portaient simplement des shorts dans la rue. Ah c’était atroce ! Et ça y allait les insultes, à coup de « p*** » et pire encore. De mon temps ce n’était pas comme ça. Ils vont même jusqu’à toucher les fesses, c’est dégradant. »