Cette semaine, 42 nouvelles places ont été créées dans des logements vides. Un plan prévu pour renforcer le dispositif d’hébergement hivernal dédié aux personnes sans abri. Au total, la Haute-Garonne assure la mise en place de 650 places d’hébergements d’ici la fin du mois. Une disposition qui laisse encore quelques réticences au Droit au Logement de Toulouse (DAL 31).
« Clairement c’est une avancée, c’est quand même plusieurs centaines de places ouvertes pour accueillir en priorité des familles. Mais ce n’est pas encore suffisant. » Estime François Piquemal, porte-parole du Droit au Logement de Toulouse. «Il y a encore quelques semaines, agglomération comprise, on comptait 2000 personnes démunies qui dormaient soit dans la rue, dans leur voiture ou dans des bidonvilles. Donc malheureusement ce n’est pas suffisant». De plus, « C’est très fastidieux d’accéder à ses places. Il faut appeler le SIAO, le dispositif d’accueil, d’hébergement, d’insertion et d’accès au logement des personnes sans abri, via le 115. Or, il y a 80% de refus en moyenne. Ça décourage beaucoup de personnes. »
Bien que satisfait des places d’hébergements supplémentaires, « la situation reste très fragile » selon François Piquemal. Le DAL 31 notamment souhaite pousser les institutions à prendre « des mesures de justice humaines » au travers d’actions « coup de poing avec des occupations ». L’organisme veut faire évoluer la mécanique d’aide. «Il doit y avoir plus d’anticipation plutôt que de résoudre les problèmes, au dernier moment, sous la pression des collectifs ». Une solution proposée est de mettre à disposition des logements de transitions qui coûtent moins cher que la création de nouveaux hébergements d’urgences. « Selon l’INSEE, 23 000 logements à Toulouse sont vides. Il y en a bien qui peuvent servir de logement d’accueil. »
Toulouse métropole, et le SIAO n’ont pas réagi à nos sollicitations.