Le nouveau média en ligne a sorti ce mardi un reportage sur les bureaux vides de l’agglomération toulousaine. Le journal d’investigation locale pointe du doigt les dérives immobilières qui créent de plus en plus de bâtiments inoccupés. Rencontre avec son auteur, Jean-Christophe Magnenet.
« C’est en me baladant en agglomération, ou encore en voiture sur la rocade, que l’idée de ce papier a commencé à germer » confie le journaliste. « J’ai vu qu’il y avait beaucoup de projets à venir comme Toulouse Aerospace ou Teso, Toulouse EuroSudOuest. Je me suis dit que ça valait le coup de voir quelle était la situation ». Selon Jean-Christophe Magnenet, de Médiacités, 240 000 mètres carrés de bureaux demeurent vides dans l’agglo toulousaine. Une aberration alors que de nouveaux bâtiments professionnels se construisent chaque année dans d’autres emplacements de la ville. La raison selon le média ? Une mauvaise gestion de la ville qui a poussé à la construction de bâtiments qui ne suivait pas forcément la demande. « L’erreur a tenu dans une mauvaise analyse des besoins du marché […] par ailleurs la zone souffre d’une problématique d’accès, avec un manque de parking et de commerces de proximité » rapporte le directeur d’une société de promotion immobilière au journaliste.
Une solution se dessine
La tâche était ardue pour Jean-Christophe Magnenet. Il fallait trouver des personnes qui acceptent d’être interviewées, et beaucoup d’entre-elles ne veulent pas être citées. « Dans un article, avoir des personnes qui souhaitent rester anonymes, c’est pas toujours suffisant. Il y eut ensuite un long travail de recoupement d’informations, de vérification des chiffres et de documents officiels » avoue-t-il. Les élus locaux sont quant à eux déjà au courant du problème que constituent ces logements vides. Une des solutions viendra peut-être d’une association toulousaine, fondée par 6 anciens étudiants de l’Insa. Unity Cube y voit une incroyable opportunité de loger des sans-abris dans des « modules habitables ». Au fait de cette initiative, le journaliste conclut : « Vu de l’extérieur, ça a l’air intéressant, après, reste à voir si le projet peut se pérenniser. »