Du vert, des trèfles et de la bière. Ce samedi 17 mars, Toulouse revêt les couleurs de l’Irlande à l’occasion de la Saint Patrick. Les bars de la « Ville Rose » s’attellent aux derniers préparatifs. Pas question de passer à côté de « la plus grosse journée de l’année ».
8500 pintes, et plus de 140 fûts. Il n’en faut pas moins pour préparer l’événement festif de l’année. C’est le choix du pub « De Danu », comme l’explique sa manager Marine Masson : « On prépare la Saint Patrick depuis déjà 6 semaines. Pour l’occasion, tout est triplé : les stocks, les effectifs et, on espère, l’affluence ».
« C’est incontestablement la plus grosse journée de l’année » affirme Philippe Pradel, responsable du bar « La mécanique des fluides » situé en plein centre-ville. « L’association Eire in Keltia, grande amoureuse de l’Irlande, organise avec nous des concerts traditionnels toutes les deux semaines. Donc on a l’habitude de la culture celte. Le soir de la Saint Patrick, c’est encore différent, l’effervescence est surmultipliée » ajoute-t-il.
Mais, peu de groupe se produiront dans les bars ce soir-là. « Il y vraiment trop de monde le soir de la Saint Patrick. On a déjà du mal à ouvrir et fermer la porte » selon Camille, serveuse du pub « The melting pot ».
Une fois n’est pas coutume, la Guinness est encore à l’honneur. Dans la plus pure tradition celte, ou même revisitée. « Chaque année, on prépare une bière verte pour l’occasion. Comme dans les pubs irlandais » explique Philippe Pradel.
Cet événement colossal fédère de plus en plus dans les rues toulousaines. Il génère à lui seul près de trois fois les revenus d’un week-end habituel. « On espère au moins 500 personnes ce week-end, histoire de progresser d’années en années » indique Camille. Une forte affluence qui se ressent dans la circulation, comme l’a constaté Marine Masson les années passés. « En temps normal, la route devant le bar compte 3 voies de circulation. Le soir de la Saint Patrick, il n’y en a plus qu’une. De même pour la rue adjacente qui est entièrement bloquée ».
« Combo gagnant »
Pour la première fois depuis 5 ans, la Saint Patrick tombe un week-end. Un atout que les barmans ne comptent pas négliger. « On ouvre à midi. Pour un fois, les gens pourront venir plus tôt, et repartir plus tard. » se réjouit Marine Masson.
Mais le véritable coup de pouce cette année, c’est le rugby. Non seulement, le 17 mars marque le début de la Saint Patrick, mais il clôt également le tournoi des VI nations. Et cette dernière journée s’annonce palpitante. L’Angleterre accueille l’Irlande, en quête du Grand Chelem, pour un duel au sommet. Et plus tard dans l’après-midi, le XV de France se déplacera sur la pelouse du Pays de Galles.
Des matchs qui tombent à pic pour remplir les pubs ce week-end. « La Saint Patrick plus le rugby, pour nous c’est combo gagnant ! » s’exclame Marine Masson. Organiser la diffusion des matchs en direct est vite devenu impératif pour les bars de la ville du rugby.
Drapeaux, décorations… Les commerçants voient les choses en grand pour accueillir les clients. Certains n’hésitent pas à conjuguer la bière avec des plats britanniques typiques, comme le fameux fish & chips, pour le plus grands plaisir des spectateurs.
L’année dernière, le succès était au rendez-vous pour la Saint Patrick. Il y a deux ans, l’alcool coulait à flot dans les brasseries toulousaines lors de l’Euro de football. Voilà peut-être un avant goût des festivités à venir pour ce samedi.
La tournée des bars s’annonce idéale pour les fêtards. A moins que la pluie ne vienne s’ajouter au programme. Comme le dit Marine Masson, il ne reste plus qu’une chose à faire : « On croise les doigts ! »