Un arrêté limite les éclairages extérieurs des commerçants. Or peu l’appliquent et peu le savent. Émilie Marsaud, chargée de mission de France Nature Environnement Midi-Pyrénées tente de changer les mentalités en lançant des opérations de sensibilisation pour lutter contre la pollution lumineuse.
« Quand on est allé en ville, 90% des commerçants n’avaient pas connaissance de cette loi. S’ils ne savent pas, ils ne peuvent pas éteindre », déclare Émilie Marsaud, chargée de mission en Occitanie de France Nature Environnement (FNE).
Il existe pourtant un arrêté du 25 janvier 2013 obligeant les commerçants, sauf si l’activité est nocturne, à éteindre leurs locaux ainsi que leurs vitrines entre 1 heure et 7 heures du matin. Les policiers municipaux sont d’ailleurs chargés de contrôler son application. Et en cas de non-respect, une amende de 750 euros est encourue. Mais, selon Émilie Marsaud, peu de professionnels sont sanctionnés.
La FNE Midi-Pyrénées souhaite donc sensibiliser les personnes concernées : à Toulouse, « la rue Alsace-Lorraine, par exemple, est déjà bien éclairée. Si on illumine les vitrines en plus de la rue, c’est de la surconsommation et du sur-éclairage. On ne veut pas éteindre les lumières, on cherche surtout à mieux éclairer », signale la chargée de mission. « Via notre projet « Rendez-vous la nuit », on essaie de s’intégrer dans les associations de commerçants pour leur présenter notre démarche », précise la chargée de mission. Une démarche similaire existe depuis 2013 près du Pic du midi de Bigorre. Une réserve étoilée a vu le jour et les communes voisines doivent être éclairées astucieusement. Les sols sont bien illuminés, les lumières allant vers le haut ou éclairant des jardins ou des cours d’eau sont interdits. Les éclairages publics sont aussi munis de détecteurs en fonction des besoins.
Pourquoi laisser les vitrines allumées ?
La première raison : attirer les clients, mais ce n’est pas la seule. Les vitrines allumées permettent de mieux éclairer les caméras de surveillance. Selon le modèle, elles ont besoin de lumière pour que la vidéo soit lisible. Mais, une caméra infrarouge ou une lumière avec un détecteur serait suffisante selon la FNE. l’objectif: économie d’énergie, sécurité et la fin de la pollution lumineuse.