Le CHU de Toulouse, dont dépend l’école d’infirmier, a mené une enquête interne après un bizutage en début d’année. Plusieurs élèves l’ont jugé « humiliant » et « choquant » selon la CGT du CHU. Le syndicat prend parti pour les élèves.
C’est dans l’après-midi du 5 septembre que le bizutage de l’école d’infirmier s’est déroulé. Attachés deux par deux dans un amphithéâtre, les élèves de première année ont notamment été aspergés de soupe de poisson, d’œufs et de farine par les deuxième année. Des étudiantes ont pris contact avec la CGT de l’établissement, car elles étaient en «souffrance». Selon Julien Terrié, secrétaire de la CGT du CHU de Toulouse, des jeunes filles ont été «choquées par des scènes violentes» et des «humiliations sexistes ». Le syndicaliste pointe du doigt la direction de l’hôpital dont dépend de l’école. «On s’est rendu compte que c’est la direction de l’école, et donc de l’hôpital, qui a organisé le bizutage. Ces comportements admis et organisés, dans l’enceinte de l’école, par la direction, engendrent forcément des débordements» déclare-t-il.
«Un message dégueulasse pour les gens qui font ce métier»
Les élèves semblent divisés sur la polémique autour du bizutage. «C’est une sorte de rituel décalé. Les grands qui «embêtent» les petits ce n’est pas nouveau pendant une intégration.» constate Lucas 20 ans. La manière de faire semble remise en cause. Pour Amélie 19 ans «S’il y a une organisation dans un lieu précis et qu’on est libre de refuser d’y participer, je ne vois pas le mal. Or, dans ce cas précis, ça ressemblait plus à un piège». Ce qui pose également problème aux syndicalistes c’est l’image qui est donnée. «Philosophiquement parlant ce n’est pas non plus admissible pour nos métiers. C’est ça que l’on apprend à nos futurs collègues ? La soumission et l’humiliation dès leurs études ?» déplore Julien Terrié.
De son côté le CHU ne communique plus sur l’affaire. L’attachée de presse de l’hôpital affirme uniquement que «l’enquête interne a été effectuée et que la prochaine étape est de déposer le dossier chez le procureur». L’affaire est désormais entre les mains du Procureur de la République.