Présents jusqu’au 29 septembre, de gros containers métalliques ont été installés sur la place Saint-Pierre au centre-ville de Toulouse à l’occasion du festival ManifestÔ. Chaque année, l’évènement met en lumière les travaux des photographes. Olivier Papegnies décrit cette profession en crise.
« Prendre des photographies c’est voyager, rencontrer des gens et surtout raconter des histoires ». C’est ainsi qu’Olivier Papegnies caractérise son métier. Pour Médecins du Monde, ce photojournaliste belge expose actuellement un reportage sur la situation à Gaza et dans les territoires occupés de Cisjordanie. « Ces festivals nous apportent de la visibilité et permettent de continuer à faire vivre notre travail. C’est un moyen de rester en contact avec le public et ainsi leur apporter des informations » explique-t-il.
Les difficultés du métier
Olivier Papegnies détaille avoir toujours eu envie de « travailler dans la branche la plus difficile, la plus crève-la-faim ». Le reporter déclare qu’il s’agit « d’un métier de passion et les gens abusent souvent de nous. Le matin, je suis content d’aller au charbon. Tout gravite autour de ma passion et ça ne m’embête pas de bosser 16 h par jour ». À titre d’exemple, les photographes exposants touchent 750 € pour les droits d’auteurs pour le festival. Enfin, le photojournaliste confie « j’ai eu des moments de doute, mais j’ai réussi à ne pas tomber dans la précarité du métier. Tous les mois j’ai du boulot et je rentre un salaire suffisant pour vivre. Ce n’est pas celui d’un patron d’entreprise, mais mes enfants sont heureux et j’adore ce que je fais. Après tout ce n’est pas ça la richesse ? »