Du 12 au 14 octobre se tient la 10e édition du festival Polars du Sud, organisé par l’association éponyme. À travers différents lieux culturels de Toulouse, le festival accueille écrivains internationaux et locaux. Parmi eux, le romancier Christophe Guillaumot place la ville rose au cœur de ses intrigues.
Quoi de mieux qu’un policier pour écrire des polars ? Christophe Guillaumot répond à cette question depuis la publication son premier roman, Chasse à l’homme, en 2008. L’auteur partage en effet son temps entre l’écriture et son métier de policier au SRPJ de Toulouse. Ce premier roman lui vaut un certain succès critique et reçoit le Prix du quai des Orfèvres, qui récompense le meilleur polar de l’année.
Ses deux derniers romans, Abattez les grands arbres, paru en 2015, puis sa suite La chasse au perdant, paru en 2017, sont inspirés de ses propres expériences dans la police, et ont pour théâtre Toulouse. « Ces deux histoires sont inspirées d’un ami policier arrivé de Nouvelle-Calédonie, un grand gaillard de 2 mètres, et un personnage vraiment à part. Je voulais sortir du cliché du flic dans la quarantaine et alcoolique. »
Sa double casquette lui permet surtout d’avoir une profondeur de vue sur le métier de policier, et sur la société en général. « J’accorde beaucoup d’importance au travail sur les personnages. Je suis forcément observateur en tant que policier, et je le suis encore plus en tant qu’auteur. J’essaie d’aspirer chez les gens des petits détails qui inspirent mes personnages. » L’écrivain a aussi une vision bien définie du bon roman policier : « Un bon polar, on le sait souvent bien après. On se souvient d’une scène ou d’une phrase qui nous marque. Avant tout, il faut que l’histoire soit dans l’air du temps. »