Le salon Infosup se tient du 21 au 24 novembre au parc des expositions. Les universités toulousaines, ainsi que les établissements publics et privés sont présents. Plus surprenant, l’armée et ses différentes composantes sont aussi au rendez-vous.
Derrière les stands des universités Paul Sabatier et Jean Jaurès, au fond du hall 3 du parc des expositions, la présence de stand de l’armée a de quoi surprendre. Les trois corps principaux sont représentés, accompagnés de la Police Nationale et la Gendarmerie. Tous n’ont pas un objectif de recrutement immédiat, mais aucun ne pourrait se priver d’Infosup et de la vitrine qu’il propose.
« Si on manque le salon, on a raté notre année, et donc notre recrutement » explique Bernard, membre de l’armée de l’air, et conseiller en recrutement. Ce constat est partagé par l’ensemble des recruteurs du secteur. « On ne fait que de l’information, mais son impact sur notre recrutement est inquantifiable. Notre recrutement se chiffre à 1500 personnes chaque année, et beaucoup sont passées par ici. Le samedi, il y a beaucoup d’étudiants, même des Masters 2 qui viennent nous voir et s’intéressent à notre concours », confie Sylvie, en charge du recrutement pour la Police Nationale.
Franck, responsable du recrutement dans la région pour la Marine Nationale, va dans le même sens : « Le recrutement représente 10% de nos effectifs chaque année, donc si on ne vient pas ici, ça se ressent l’année d’après. À Toulouse, on reçoit 350 dossiers chaque année, et 200 aboutissent. »
Une image à changer
Le grand défi pour l’armée est de mettre en lumière l’ensemble des métiers qu’elle propose, souvent loin des combats. « Les jeunes ne pensent qu’à la guerre quand on leur parle de l’armée, alors qu’aujourd’hui les postes les plus recherchés dans la Marine, ce sont des cuisiniers et des mécaniciens » s’étonne ce même Franck.
Un argument qui semblait faire son effet sur les jeunes croisés autour des stands, à l’image de Florian, élève de terminale croisé devant le stand de l’armée de l’air : « Je ne pensais pas m’informer sur l’armée en venant ici, mais on en apprend beaucoup en parlant avec eux. Je suis toujours loin d’être convaincu d’y entrer, mais au moins je sais que cette option existe. »