C’est un événement grave et rare qui s’est produit ce matin à Blagnac. Un feu s’est déclenché au sein de l’établissement Saint-Exupéry, le lycée de Blagnac, en marge des manifestations lycéennes.
Un incendie. Voilà ce qui s’est produit ce matin au lycée Saint-Exupéry de Blagnac près de Toulouse. En marge des manifestations étudiantes qui font entendre leurs voix dans tout le pays depuis ce lundi, des élèves ont « accidentellement » mis au feu à leur lycée.
Des témoins impuissants
Romain, étudiant en première ES nous raconte que le bâtiment a pris feu à partir de 9h30, puis il ajoute qu’ « à la base nous on était un petit groupe on avait juste mis des caddies et des barrières pour bloquer ». D’après lui, c’est à ce moment que les choses ont dégénéré : « il y en a qui ont commencé à mettre le feu dans les poubelles fixes, puis ils ont mis feu aux containers et ils les ont mis devant le lycée ». Ensuite il nous raconte qu’à l’aide de déodorants ainsi que de bidons d’essence, ils ont propagé le feu. La situation est devenue incontrôlable lorsque les flammes ont attaqué le bâtiment. Près de 1000 étudiants sont ainsi restés impuissants en attendant l’intervention des Service Départemental d’Incendies et de Secours.
Des dégâts conséquents
Le hall du lycée a alors pris feu. Selon un officier préventionniste du SDIS de Toulouse, les intentions des élèves ne sont toujours pas connus même si le feu semble involontaire. Il nous précise aussi qu’une « commission de sécurité est programmé cet après-midi à 14h ». Cette réunion est notamment tenue pour en savoir plus sur une éventuelle date de réouverture du lycée de Blagnac. Carole Delga la présidente de la région Occitanie a elle assuré que le l’établissement resterait fermé jusqu’à nouvel ordre.
Le temps des regrets
Romain, le lycéen qui nous a raconté les événements, regrette cette situation : « mettre le feu ça sert à rien, un blocus oui pourquoi pas, mais là c’est grave ». D’autres aussi accusent cet accident. À l’image d’un parent d’élève, qui regrettait le fait que c’était les parents qui allaient devoir payer les réparations. Encore un témoignage qui parle de lui-même, une surveillante nous confiait ce matin que « tout le monde est sous le choc ici ». Le personnel est stupéfait, et certains n’osent même pas nous raconter leurs visions des choses. Ils semblent dépités devant le bâtiment, dont on ne voit que des ruines.