Ce mardi, à 14h, a eu lieu une manifestation étudiante-lycéenne contre la politique scolaire du gouvernement, reprenant les revendications du mouvement étudiant de mars dernier. Les principaux syndicats d’enseignants (CGT, FSU, Sud, SNES) se sont joints au mouvement.
La grogne contestataire globale n’en finit plus d’enfler. Dans la foulée des gilets jaunes, et parfois en collaboration, les étudiants sont descendus dans la rue et ont bloqué près de 40 lycées dans l’académie de Toulouse. Nouveauté, les syndicats d’enseignants prennent parti et ont appelé à manifester à travers un communiqué. Parmi les revendications, la réforme du bac en ligne de mire. Une réforme « profondément inégalitaire » selon Marie-Cécile Perillat enseignante et représentante syndicale FSU. De plus la manifestation portée par une forte mobilisation des lycéens est due à une « réaction aux premiers effets des politiques déjà appliquées » selon Isabelle, enseignante au lycée Stéphane Hessel. Un client d’œil aux réformes El Kohmri qui avaient elles aussi déclenchées de grands mouvements étudiants. Pour elle, « Parcoursup, ça s’est mal passé l’an dernier, ça inquiète, c’est une prise de conscience ». De plus la journée de mardi a permis des échanges « de personnel en lutte à lycéens en lutte ». À signaler les débordements nombreux et notamment sur la place St-Cyprien.
Un ras-le-bol général conciliable ?
« Tout le monde n’est pas d’accord sur ce qu’il faut faire, mais dans un premier temps c’est le refus. Et il est massif » explique Marie-Cécile Perillat. Des gilets jaunes étaient présents dans le cortège, mais le refus d’institutions politisés dans le mouvement force certaines distances. « Bien sûr le contexte peut nous aider à mobiliser, mais aujourd’hui nos revendications sont distinctes ». Alors si une convergence des luttes sur ce point n’est pas envisagée, une bonne partie de ceux présent aujourd’hui « reviendront manifester pour se faire entendre ».