Le marché de Noël de Toulouse subit depuis son ouverture une vague de complications en cette fin d’année. Les multiples tensions se répercutent sur les commerçants et la clientèle qui n’est pas au rendez vous.
« Mon employeuse est au bord des larmes. », Sandrine, vendeuse au marché de noël, rit nerveusement de la situation. En effet, la 19e édition du marché de Noël toulousain a ouvert ses portes le 23 novembre et émerveillée les petits et grands, un court instant. L’accumulation du mauvais temps, les transports en commun suspendus, les Gilets jaunes et le récent attentat à proximité du marché de Noël de Strasbourg ont eu raison de la motivation des visiteurs. « La peur de la casse est plus flagrante que la peur de l’attentat donc personne n’ose venir » déplore Sandrine.
Les grilles et les fouilles mises en place à cause des récents événements n’aident pas à retrouver l’esprit de Noël. Catherine, commerçante, a conscience de cette nette baisse d’affluence: « on perd les touristes, les personnes viennent sans enfant et, le samedi, il y a les manifestations. C’est insupportable! »
« Il y a un sentiment d’insécurité chez les clients »
La chute du nombre de visiteurs se répercute inévitablement sur le chiffre d’affaire. Jérémy, également commerçant, constate: « j’ai perçu une baisse du nombre de clients de 50% et mes ventes ont réduit de moitié, le lien est rapidement fait ». Une corrélation évidente pour Sandrine : « il y a un sentiment d’insécurité chez les clients à cause des manifestations, qui se répercute sur une baisse des ventes énorme ». Catherine affirme même: « il sera très difficile de rentrer dans nos frais à l’approche de la fermeture » prévue le 26 décembre. Avec des stands coûtant plusieurs milliers d’euros à la location selon les exposants, la suite du marché s’annonce compliquée économiquement.
Cependant, un accord a été trouvé entre la Mairie de Toulouse, Toulouse Métropole et Tisséo pour soutenir les commerces. 3 heures de stationnement gratuit, 24 000 titres de transport également gratuits et une exonération des droits de place des commerçants et artisans du marché de Noël sont à l’étude. Objectif: « accompagner, soutenir et aider à traverser cette mauvaise passe » selon Jean-Luc Moudenc.