Vendredi 11 janvier, le cinéma toulousain l’ABC organise une soirée sur le célèbre cinéaste japonais Miyazaki, réalisateur du Voyage de Chihiro ou encore du Château ambulant. Au programme : Never-ending man le documentaire sur le cinéaste, ainsi que son premier film entièrement rénové.
Miyazaki est-il réservé au cinéma art et essai ? « À fond ! » s’exclame Marc Van Maele, directeur de l’ABC. Tout en s’occupant de ses dossiers brûlants, il rappelle la vocation de son institution. « Les films de Miyazaki, on les défend depuis le début. Notre état d’esprit est de proposer des œuvres d’Europe et du monde. Donc le Japon, c’est top », lance-t-il amusé. Et il n’en fallait pas beaucoup plus pour mettre le cinéaste japonais à l’honneur.
L’actualité avant tout
« Les soirées sont conçues à partir de l’actualité des films », explique Gaëlle, chargée de communication à l’ABC. Pour celle de ce vendredi 11 janvier, deux exclusivités sont en lice. Never-ending man est prévu en première partie de soirée. Le documentaire sur Hayao Miyazaki dévoile l’homme de 78 ans dans son intimité et son process de création, apportant une touche d’humanité à ce géant du grand écran. « Dès sa sortie française le 2 janvier 2019, on le diffusait au sein de notre programmation », renchérit la jeune femme. L’ABC et le Gaumont Labège sont les deux seuls cinémas toulousains à le programmer. Pour ce qui est du premier film du cinéaste japonais, l’actualité est encore plus chaude. Le château de Cagliostro, qui date de 1979, vient tout juste d’être numérisé et restauré. « Il n’a jamais été diffusé en France. Il sort sur grand écran le 23 janvier, donc on le propose en avant-première pendant notre soirée » détaille la communicante. Le succès de l’évènement est criant : les 200 places sont déjà entièrement parties pour le documentaire.
La convivialité à l’honneur
« On s’est rendu compte que l’évènementielle marche beaucoup mieux que la programmation linéaire » constate Marc Van Maele. Mettre en place des soirées thématiques devient une nécessité dans ce cinéma, d’où la soirée sur Miyazaki. Les coups de cœur ou les films de réflexion sont privilégiés. Ceux qui suscitent un débat après diffusion constituent la ligne de tête. Buffet ou encore verre organisé, les stratagèmes ne manquent pas pour discuter autour des films. Comme le rappelle le directeur, il ne faut pas oublier que le cinéma, c’est ça : « la pratique individuelle d’un évènement collectif ».