Mercredi 30 janvier, des professeurs se sont rassemblés devant le rectorat de Toulouse. En cause : suppression des postes, augmentation du nombre d’élèves et réforme du processus d’affectation des enseignants.
« Il y a un réel ras-le-bol de tous les enseignants », lance Franck Calmès, professeur en maternelle. Un mécontentement visible ce mercredi 30 janvier. Entre 70 et 100 manifestants, selon les sources, campaient devant l’Académie de Toulouse. Ce sont les Stylos rouges qui revendiquent, un mouvement de professeurs né sur Facebook en réaction aux Gilets jaunes. Les revendications sont simples : augmentation des salaires, limitation du nombre d’élèves par classe, arrêt des suppressions de postes, mais pas seulement.
Une seule phase pour faire ses choix
La méthode d’affectations des professeurs fait aussi débat, selon ces enseignants du primaire et du secondaire. « Je ne veux avoir à travailler à 30 kilomètres de chez moi. », grogne Nicolas, un jeune enseignant. Une crainte que confirme Franck Calmès : « L’Académie souhaite passer à une seule phase d’affectation. Cette décision va éloigner les professeurs de leur lieu d’exercice et les affecter à des postes qu’ils n’auront pas demandés. »
Dans les faits, en 2018, 3 phases d’affectation étaient possibles et autant de choix de mutation. Un fonctionnement révolu avec la réforme en cours . Selon les Stylos rouges, ce système fragilise les jeunes enseignants, non titulaires d’un poste fixe : « Cette suppression empêche les enseignants de demander un poste précis », regrette Franck Calmès. Mécontents, les manifestants ont demandé à être reçus au rectorat et ont même lancé une pétition.