45 habitants de la région Toulousaine s’apprêtent à porter plainte après avoir reçu les résultats de leurs analyses d’urine. Ces derniers révèlent la présence de glyphosate dans leur organisme. Un herbicide controversé et utilisé pour accélérer les cultures agricoles.
Plus de 30 fois supérieure à la dose autorisée. Après l’Ariège, c’est la ville de Toulouse et ses 48 volontaires qui viennent de recevoir les résultats de leur test urinaire. Initié par l’association Campagne Glyphosate Toulouse, le but de cette opération était, selon Paul Barbier, élu Europe Écologie les Verts et membre de l’association, « d’observer si le taux de glyphosate dans le corps était lié à l’environnement ». Surprise générale à la lecture des résultats. 45 des participants ont un taux de cet herbicide supérieur à la normale, soit en moyenne 1,113 mg/L de glyphosate. Un taux équivalent à leur voisin Ariègois issu, eux, de milieu agricole. Les volontaires de la ville rose seraient contaminés par leurs consommations quotidiennes. Paul Barbier raconte « Le glyphosate est un produit utilisé en sur abondance dans l’agriculture». Pourtant les dérivés de ce produit sont bien connus. Ce pesticide a, en effet, été classé en 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer comme « probablement cancérigène » .
“ Si nous n’agissons pas, on va rester contaminés »
Suite à la publication des résultats, Campagne Glyphosate Toulouse souhaite continuer ses actions dans d’autres villes de France. « On veut mener une campagne au niveau national afin d’imposer un principe de précaution quant à cet herbicide », raconte Paul Barbier. Un nombre de plaintes qui s’élèvera à 245 en Occitanie, une fois que les Toulousains les auront déposés. L’objectif de l’opération? « forcer les industriels et les politiques à prendre leurs responsabilités » . Les villes de Lille et de Bretagne ont déjà réalisé les mêmes analyses obtenant des résultats quasi identiques. À Toulouse, une seconde vague d’analyse sur inscription est mise en place. Elle se déroulera le jeudi 7 février de 6h à 8h au hangar de la Cépière.