Ce jeudi, la Ligue nationale de rugby a saisi le procureur de la République suite à des chants homophobes proférés par des fans du club de Bayonne. Selon la Dépêche, ces supporters visaient le président de Biarritz, Jean-Baptiste Aldigé. Alors, être supporter, est-ce forcément avoir haïr l’adversaire? Élément de réponse dans les rues toulousaines.
Jérôme, 43 ans, commercial
« Être supporter c’est avant tout une preuve d’appartenance, à un club, par exemple. Comme son nom l’indique c’est supporter, encourager son équipe. Dans les stades, il y a toujours un côté provocateur, après le fait d’insulter par des chants, c’est surtout du fanatisme. Mais, heureusement les supporters ne sont pas tous comme cela, l’éducation joue aussi un grand rôle. »
Laurie, 18 ans, étudiante
« Être supporter implique forcément de la subjectivité. Donc, tant que leurs équipes gagnent tout va bien. Mais, en cas de défaite, des débordements ont lieu et cela est regrettable. Dans tous les cas, il ne faut pas mettre tous les supporters dans le même panier. »
Gilbert, 71 ans, retraité
« En général, les supporters et leurs chants sont plutôt sympathiques et engendrent rarement des débordements. Pour moi supporter c’est encourager son équipe, mais pas dénigrer l’équipe adversaire. Cela reste du sport, c’est du divertissement. »
Alo, 24 ans, chef cuisinier
« Je suis supporter de Marseille et je hais Paris, je suis presque obligé. Cette haine se transmet surtout quand on est au stade, l’effet de groupe, l’ambiance… Mais sinon, si je croise un supporter parisien en dehors, je n’éprouve pas de rancœur. Par exemple, cela ne m’empêche pas de regarder les matchs de Paris, parce que j’aime beaucoup Kyllian Mbappe. Il faut savoir faire la part des choses. »