Ce mardi, à la veille de la manifestation du 1er mai, plusieurs collectifs et associations toulousains se sont réunis pour une action qu’ils qualifiaient de surprise. Et la surprise, c’était l’envahissement de la mairie !
Pour ouvrir la semaine jaune, celle qui est censée faire «vaciller Macron et son monde», le collectif Y’a pas d’Arrangement, en convergence avec ANV Cop 21, les Désobéissant-e-s, Handi Social, Mouvement pour la cause animale et les Gilets jaunes, organisait ce mardi une action coup de poing, festive et radicale. Et ce, la veille du 1er mai. «Demain, on sera aussi là en tant que militant. Macron a peur. On sera encore plus motivé», déclare Charlie Garcia, un Gilet jaune toulousain. «Ce n’est pas seulement un 1er mai avant l’heure. Nous menons une vraie action aujourd’hui», ajoute Odile Maurin, présidente d’Handi-Social. Le rendez-vous était annoncé à 14 heures devant le métro Jean Jaurès, au centre-ville de Toulouse. Pourtant, le départ du rassemblement était bien plus loin. En effet, les organisateurs voulaient créer la surprise. C’est donc via un haut-parleur qu’un membre de Y’a pas d’Arrangement a fait passer le message à certain : «Suivez Côme». Car oui, ce sont par petits groupes que les manifestants se sont dispersés dans Toulouse, après un comptage les mains levées. Les quelques voitures des forces de l’ordre, pas au courant des trajectoires que prendraient les collectifs et associations, se sont empressées de les suivre.
Une journée symbolique
Huit groupes se sont finalement réunis, après avoir emprunté des chemins différents, sur la place du Capitole. «Une partie des manifestants a réussi à entrer dans la mairie et la salle des illustres. Nous avons déployé trois énormes banderoles sur la façade», explique Côme, militant de Y’a pas d’Arrangement. Sur celles-ci était écrit : “Justice Sociale”, “Justice Climatique” et “Prenons le pouvoir”. «On essaie de rester au moins une heure, pour soutenir les personnes qui ont réussi à pénétrer dans la mairie et pouvoir distribuer des tracts», ajoute le jeune homme. Les revendications sont claires, les 300 personnes présentes considèrent que Macron n’est plus légitime dans le pays : «On continuera à lutter jusqu’à ce qu’on accède à toutes nos revendications en termes de justice fiscale et sociale, sur le partage des richesses et le partage du pouvoir. Notamment par le biais d’un référendum.» Odile Maurin ajoute : «Il faut que l’on change de régime politique!»
«On se souviendra longtemps de cette journée, estime Côme, car on a pris symboliquement la mairie, qui est pour nous le lieu de pouvoir à Toulouse, surtout après les différentes déclarations de Jean-Luc Moudenc qui a toujours soutenu le gouvernement et la répression policière. On considère que c’est inacceptable». Demain, les manifestants partiront dès 10h30 à Esquirol, pour continuer leur lutte.