Le Marathon des mots revient à Toulouse du 25 au 30 juin. À l’occasion de son 15e anniversaire, le festival fête l’évènement en rapatriant la littérature états-unienne. Entre bestsellers de science-fiction et récits poignants, cette édition sillonne au cœur d’une Amérique profonde et authentique.
Pour sa 15e édition, le Marathon des mots s’habille aux couleurs de l’oncle Sam. Pendant 5 jours, lecteurs assidus et néophytes vont pouvoir découvrir la littérature américaine aux quatre coins de Toulouse. « Pour cet anniversaire, nous voulions éviter la simple rétrospective des années précédentes. L’objectif de cette édition est vraiment de proposer un voyage littéraire et artistique à travers les États-Unis », explique Serge Roué, directeur du festival.
Tous les jours du mardi au dimanche, librairies, cinémathèques et théâtres de la ville rose organisent des lectures et des rencontres avec des auteurs qui font parler d’eux outre-Atlantique : « au total, ce sont plus de 200 rendez-vous qui seront proposés cette année », se réjouit Serge Roué.
Mais pas question de dépeindre un « prétendu rêve américain », fustige le directeur. « Au Marathon des mots, notre objectif est de faire découvrir le pays tel qu’il est réellement en prenant des exemples sur ces 50 dernières années », détaille-t-il. Une exposition d’archives sera notamment consacrée à John Fitzgerald Kennedy et son fantasme d’ouverture des frontières dans les années 60, tandis que quelques heures plus tard, l’auteure à succès Eleanor Henderson viendra débattre autour de « l’Amérique égocentrée de Donald Trump ».
Au-delà de la découverte de nouveaux artistes étrangers, le Marathon des mots espère aussi attiser la curiosité du public en les amenant dans les coulisses de l’écriture. Un aspect du festival que le libraire toulousain Éric Floury veut particulièrement mettre en avant. « Ce qui m’excite dans ce genre d’évènement, c’est de faire découvrir aux gens le vrai monde des auteurs ; tout le processus créatif qui les mène à l’aboutissement d’une œuvre ». Et il l’assure, pas besoin d’être un papivore pour se rendre aux conférences et aux lectures : « le festival aborde tout un tas de thématiques permettant de trouver un premier point d’accroche vers la littérature » souligne Éric Floury.
Pour les curieux comme pour les amoureux de la langue française, cette année le Marathon des mots est l’occasion de se lancer dans un road-trip littéraire.