Les notaires de Haute-Garonne ont dévoilé ce mardi les derniers chiffres de l’immobilier à Toulouse. Les quartiers Saint-Étienne et Grand Mirail, sont respectivement à la première et dernière place du classement. Résultat: des prix au m2 qui diffère de plusieurs milliers d’euros.
4800 euros…c’est la somme à débourser pour un seul m2 dans le quartier Saint-Étienne, le plus cher de Toulouse. À l’opposé, le Grand Mirail, quartier le moins cher de la ville rose, se révèle plus accessible en affichant un prix au m2 de 1600 euros.
Cet écart de prix s’explique par la « différence d’offre et de demande » affirme le gérant d’Hexia Group, Karim Ben Soltane. Saint-Étienne est un quartier « extrêmement prisé pour son emplacement, ces administrations et son statut bourgeois. Les appartements sont à la hauteur du quartier, on y retrouve des tomettes, des hauts plafonds et des façades de style haussmannien. »
Au contraire, le Grand Mirail pâtit d’une image de quartier populaire. Boris Charles, ex-agent immobilier chez Keller Williams et actuel directeur général de LC Expansion assure que « l’insécurité qui règne dans le quartier est un point culminant qui lui fait grandement défaut ». Karim Ben Soltane précise que le quartier « a également connu d’importantes dégradations et que les pouvoirs publics l’a quelque peu abandonné. »
Un futur prometteur pour…le Grand Mirail
Bien conscient de ces défauts, le quartier du Grand Mirail jouit pourtant d’avantages. « Vivre dans cette partie de Toulouse, c’est être sûr d’avoir des transports en commun faciles d’accès et d’être à quelques pas de l’Université Jean Jaurès », garantit le gérant d’Hexia Group. Un quartier animé, qui se dynamise et attire de plus en plus grâce aux nouveaux appartements proposés, « nombreux sont ceux qui veulent maintenir investir au Mirail. »
L’image de quartier en évolution et l’avancée du marché pourraient être bénéfiques au Mirail. « Les prix vont augmenter dans ce secteur comme on a pu le voir avec Patte d’oie. Avec le temps, l’écart entre Saint-Étienne et le Mirail va un peu se réduire. L’un va stagner tandis que le second va évoluer » estime Karim Ben Soltane.
Une vision qui selon Boris Charles promet un bel avenir à un quartier décrié et qui au vu de son statut « ne peut-être que sur la pense ascendante » espère le directeur général de LC Expansion.