Lundi 4 novembre, devant le collège Lamartine à Toulouse, les familles, le personnel du collège et les syndicats se sont réunis pour manifester contre « la culture du viol » . La cause : la découverte, pendant les vacances scolaire, d’une sombre histoire. 3 élèves mis en examen pour « viol en réunion et agression sexuelle ».
Devant le collège Lamartine, une foule de manifestant chante « Debout les femmes » , la main sur le cœur. Plus de 200 personnes se sont rassemblés devant l’établissement public. De nombreux syndicats notamment la CGT 31 et sud 31 étaient présents pour dénoncer l’inaction du collège et sa « volonté manifeste de dissimuler les faits de viol» au « mépris de la loi », mais aussi des parents d’élèves choqués par la situation. « Ils [les membres du personnel] n’étaient sûrement pas tous au courant, mais pour moi, une grande majorité avait conscience des faits » et ce sont « des faits graves » s’exclame Claire, mère d’un enfant dans l’établissement. Les porte-parole de la CGT 31 réclame, eux, « des mesures immédiates et fortes ». Parmi elles : un soutient sans faille aux victimes ; la protection et le droit de continuer librement leur scolarité ; mais aussi un soutient aux familles et aux membres de l’établissent ayant dénoncé les faits. Présente sur place, la mère de la victime explique au micro de France bleu, avoir été prévenue par un membre de l’équipe éducative. Celui-ci ne supportait plus de cacher la réalité. Autres revendications: une enquête administrative afin de révéler les responsabilités ; et la mise en place d’une cellule psychologique pour les élèves et potentiels victimes. Face aux accusations, le collège n’a pas souhaité répondre.
« Culture du viol, mais aussi culture de la pornographie »
C’était aussi l’occasion pour les femmes présentes et associations de parler « culture du viol ». Ce concept sociologique, qui désigne un ensemble de comportements qui, au sein de notre société, minimiseraient, voire encouragerait les agressions sexuelles. Selon l’association Collages Féminicide 31: « La culture du viol semble s’être installée librement dans cet établissement » et cela causerait « encore aujourd’hui des dégâts aux victimes et nouvelles victimes ». L’association la marche mondial des femmes pointe du doigt de la scène un autre coupable. Après la culture du viol, la culture de la pornographie: «Les enfants à 11 ans sur les réseaux sociaux ont déjà vu des films pornos et ils pensent que le modèle qu’ils voient est la vraie sexualité ».