Un rassemblement avait lieu devant le rectorat mercredi 13 novembre, suite à l’affaire d’agressions sexuelles au collège Lamartine. Plusieurs revendications ont été entendues, mais les professeurs déplorent le manque de moyens face aux agressions sexuelles.
Une cinquantaine d’enseignants et de personnels de l’éducation nationale étaient rassemblés mercredi 13 novembre devant les grilles du rectorat de Toulouse. Sur les coups de 12h30, une poignée de représentants syndicaux était reçue par la direction du rectorat. CGT, Sud, FSU étaient réunis pour dénoncer l’attentisme de l’administration, suite à l’affaire de viol qui a secoué le collège Lamartine il y a quelques semaines.
La nouvelle avait pourtant choqué dans la ville rose. Trois élèves du collège Lamartine étaient mis en examen le 19 octobre dernier, pour « viol en réunion et agression sexuelle ». Les plaignantes sont deux jeunes filles de 13 et 14 ans, et les faits les plus anciens remontent à mars dernier. Des vidéos des faits ont d’ailleurs rapidement tourné sur les réseaux sociaux, et ont depuis était récupérée par les enquêteurs. De leur côté, les accusés assurent que le rapport était consenti.
Rémi, du syndicat Sud-éducation ne pouvait que déplorer l’attentisme de l’académie dans cette affaire : « La direction du collège savait que des vidéos tournaient sur Snapchat, depuis le mois de mars, et ils n’ont rien fait. Ça illustre bien les problèmes systémiques d’agressions sexuelles dans l’éducation nationale, qui ne sont pas ou peu pris en compte. »
« La partie immergée de l’iceberg »
A la sortie de l’entretien, le bilan était positif, comme l’explique Isabelle, membre de Sud-éducation et présente à la réunion : « On a eu globalement satisfaction. Ils ont accepté de changer d’établissement la personne qui avait lancé l’alerte et de protéger les jeunes filles victimes. Mais aussi la mise en place systématique de formation dans les collèges de l’académie. Ils ont cependant refusé de prendre des mesures conservatoires contre ceux qu’on juge responsables, car ils ne peuvent pas se substituer à l’enquête judiciaire. »
Si les visages étaient plutôt souriants à la sortie de la réunion, Isabelle restait fataliste : « Cette affaire c’est la partie immergée de l’iceberg. Des collèges Lamartine il y en a plein en France. Il y a désormais urgence à mettre en place des actions au niveau national. Les violences sexuelles sont structurelles, et l’institution scolaire n’y échappe pas. Il faut agir. »