Qualifiés pour les championnats du monde de cheerleading à Orlando en avril 2020, les Wolves de Toulouse sont en quête de fonds. Cette discipline est peu connue, ce qui rend son financement plus périlleux.
33 500 euros, c’est ce que les 23 athlètes de l’équipe des Wolves se sont engagés à trouver pour participer aux championnats du monde de cheerleading, à raison de 1500 euros par athlètes. Les frais sont importants, car « tout est à la charge des athlètes : la location de la salle au club pour la compétition, les billets d’avion, l’hébergement, le transport sur place et les entrées au parc Disney », explique Lucie Richard, responsable de la communication du club et athlète dans l’équipe.
Un financement autonome
Le coût de la compétition est «entièrement financé par les athlètes ». Mais pour atténuer les frais personnels de chaque athlète, le bureau a tout prévu : «Si je participe à 80% des animations organisées par les wolves de Toulouse, comme les animations de matchs ou les papiers cadeaux dans les grandes surfaces, je paye 20% de ma poche. Une manière de donner de son temps plutôt que de son argent», précise Lucie Richard. Parmi les animations organisées par le club, on trouve des prestations lors d’événements sportifs, des papiers cadeaux dans les boutiques ou encore un catalogue avec des vêtements à l’effigie du club à vendre. Enfin, une cagnotte en ligne a pour le moment permis de récolter 800 euros.
Le cheerleading, un sport méconnu
Ce sport n’est pas encore démocratisé en France: « Dans notre discipline, c’est difficile de se faire reconnaître comme sportif de haut niveau même en étant champions de France » concède l’athlète des Wolves, amère. C’est pour cela que l’équipe de cheerleaders a fait appel aux collectivités: « La ville de Toulouse n’a pas souhaité nous accorder de fonds et le Ministère de la Jeunesse et des Sports ne nous a pas donné de réponse. Seul le département de Haute-Garonne nous a octroyé 1000 euros. »