Ce jeudi 1er octobre 2020, le centre culturel des Mazades accueille des acteurs toulousains de la bande dessinée . Un panel d’artistes féminines : Noémie M. Honein, Fanny Grosshans et Zelda Pressigout aborderons avec d’autres invités plusieurs thèmes, notamment celui de la précarité du métier.
Le monde de la bande dessinée est en ébullition. D’après la société Gfk en 2019, 48 millions d’exemplaires sont vendus en France pour 555 millions d’euros. Cependant, pour les auteurs“Les contrats ne sont pas à la hauteur du temps de travail. C’est compliqué d’avoir un salaire tous les mois. Parfois on peut toucher des gros contrats pendant deux mois puis rien pendant un moment” dénonce Zelda, une illustratrice invité pour l’événement. L’autrice est spécialisée dans la création de jeux et de gags humoristique pour la presse, notamment Biscoto magazine qui siégera également à la table ronde. En effet, le marché de la Bd a connu un grand boom, passant de 700 titres vendus en 1995 à 5500 en 2019, d’après les donnés du GFK. Mais “à l’époque, les auteurs vivaient mieux, car il y avait moins de productions Bd… Aujourd’hui un bédéiste gagne seulement 8% pour tout le travail fourni. Malheureusement, c’est difficile d’être payé plus, au vu de tous les intervenants dans le processus de sortie d’une BD” et de la concurrence éclaircit Noémie Honein.
Des possibles solutions?
Au menu de la table ronde, plusieurs pistes sont à l’étude dont les micros éditions. Fanny Grosshans représentera d’ailleurs les Éditions de la machine, un des premiers collectifs du genre. Fanny décrit le travail comme “une sorte de laboratoire en expérimentation de bande dessinée”. A l’origine du projet une dizaine d’auteurs avec l’envie de fabriquer artisanalement des livres de A à Z. Leur particularité repose sur un modèle économique et écologique avec un tirage à peu d’exemplaires imprimés de papier recyclé. Un circuit court et moins coûteux qui pourrait être une solution face à la précarisation du métier de bédéiste.