Les cartes emblématiques de l’enfance font leur grand retour ! Pour fêter ses 25 ans d’histoire, Pokémon re-édite ses illustrations les plus marquantes dans une édition collector : Pokémon Célébration. La sortie de l’extension se heurte toutefois à des problèmes de distribution compliquée et de demande record.
Les files d’attentes risquent de se multiplier devant les magasins de jouets. Ce Mercredi 20 Octobre il sera officiellement possible de mettre la main sur les paquets de cartes dans lesquels peuvent se trouver des éditions limitées de Dracaufeu, Pikachu et d’autres monstres de poches.
Mais la tâche ne sera pas simple pour les passionnés. Depuis presque un an, la demande en cartes Pokémon est exceptionnellement élevée, alors que les stocks s’écoulent en une journée. En cause, une mode nostalgique popularisée par des youtubers du monde entier (l’américain Logan Paul et le français Michou notamment) alors que la production a été réduite suite à la crise du COVID.
Des jouets pour enfants vendus à des adultes
Un casse-tête pour les parents n’y connaissant rien et voulant faire plaisir à leur progéniture. Les collectionneurs eux-même doivent redoubler de créativité pour mettre la main sur les précieux sésames. Quitte à passer par des scalpers. Ces particuliers qui vident les stocks des magasins dès la sortie afin de raréfier l’offre des cartes et les revendre plus chers.
Pour remédier à ces pratiques, certaines boutiques limitent à un produit par personne, afin de satisfaire davantage de monde. “Mais j’ai déjà vu un client s’en prendre à une vendeuse à cause de ça. Il y a une tension palpable” raconte Kassandra, une collectionneuse passionnée qui cible elle aussi les magasins ayant ces pratiques.
“Certains JouéClub vendaient un peu en avance, mais ils se font dévaliser de suite… Alors je fais le tour des magasins de la région. Je mise beaucoup sur mes contacts avec des vendeurs, comme ça ils me préviennent avant la mise en rayon ! C’est le seul moyen d’avoir des cartes.”
Pas aisé d’être passionné
Une stratégie payante, d’après Billy, vendeur à Asgard TCG dans le centre-ville toulousain. Cela fait quelques mois que son magasin s’adapte à cette situation exceptionnelle. “Nous avons réduit les ventes sur internet. Dès qu’on met un produit en ligne, il est automatiquement acheté par les bots des revendeurs. Ils les achètent pour les vendre sans taxe au marché noir. Alors on cherche des solutions alternatives. Par exemple, on interpelle notre communauté en lui donnant rendez-vous à certaines heures ou lors de lives”.
L’échoppe Rue Paul Riquet entend privilégier le local pour réduire le risque de revente. “On favorise les clients réguliers et les plus jeunes en vendant lors d’événements qu’on organise. Habituellement, des gens font la queue quelques heures avant l’ouverture de la boutique. Des enfants envoyaient leurs grands-parents récupérer quelques paquets. Ils ont raison. S’il fallait donner un conseil aux fans de Pokémon, je dirai qu’il faut venir acheter le jour même !”