La Zone à faible émission (ZFE) entre en vigueur aujourd’hui, le 1er mars 2022. Objectif : réduire la pollution de l’air liée aux particules fines émises par les véhicules polluants. L’occasion de se pencher sur la question du coût de cette pollution pour la santé des toulousains.
En France 40.000 personnes décèdent chaque années à cause de la pollution de l’air. Les transports en sont une cause majeure et représentent 31% des émissions de gaz à effet de serre. « Il s’agit de la première cause de décès environnemental au niveau national » affirme Jean-Sébastien Dehecq, ingénieur sanitaire chargé environnement extérieur à l’agence régionale de santé (ARS). Il poursuit : « A Toulouse la prise en charge des soins liés à la pollution de l’air s’évalue à 819€ par an et par habitants. C’est colossal, il s’agit d’un problème sanitaire majeur. »
Les particules fines sont responsables du développement de cancers du poumons, de maladies cardiovasculaires et respiratoires (asthme) et même de l’apparition de diabète selon le site du ministère des solidarité et de la santé. Les plus fragiles sont particulièrement concernés, et les plus jeunes notamment. En effet, les poumons des enfants sont particulièrement sensibles aux particules fines. Selon l’académie nationale de médecine « la pollution est responsable d’une augmentation des exacerbations d’asthme chez les enfants asthmatiques. »
ZFE : une solution pour réduire la pollution
« En 2020 les confinements auraient évité 2300 décès liés à la pollution de l’air. On voit qu’il y a eu un effet positif du ralentissement de la pollution sur la santé » affirme J.S Dehecq. Ainsi, le lien de causalité entre exposition aux particules fines et décès n’est plus à prouver. Interdire progressivement certains véhicules très polluants dans la ZFE permettrait « d’améliorer la qualité de l’air à moyen et long terme, et donc de limiter les risques sur la santé.«
Ainsi l’ARS surveillera de manière ciblée les effets de cette mesure dés cette année. La ZFE s’étendra sur un périmètre de 72 km² et englobera tout Toulouse à l’intérieur de la rocade et une petite partie de Colomiers et Tournefeuille. Une question demeure néanmoins : quand les effets de cette mesure se feront-ils sentir sur la qualité de l’air ?