La vente de munitions de chasse pourra se faire dans l’ensemble des bureaux de tabac en France à partir du 1er janvier 2024. Frédéric Pailhé, président de la Fédération des buralistes de l’Occitanie, s’exprime sur cette nouvelle mesure du ministre de l’Intérieur.
« On est le réseau de ventes le plus implémenté en France, c’est une bonne chose pour tout le monde« , déclare Frédéric Pailhé. Et avec près de 24 000 points de ventes partout dans l’Hexagone, c’est le cas. Le principal problème qui a conduit à cette mesure est la distance que doivent parcourir les chasseurs. Généralement souvent plus de 150 kilomètres pour se procurer des munitions. Selon un article de la Fédération professionnelle des Métiers de l’arme et de la munition, il y à environ 800 armureries en activités en France en 2022.
Les bureaux de tabac seront choisis afin de couvrir de manière optimisée la vente de munitions sur l’ensemble du territoire.
Comme pour tout produit sensible, des restrictions et permis de ventes seront nécessaires aux buralistes. À la suite d’une formation de deux jours, un examen devra être effectué afin d’obtenir cette certification. « Pour être buraliste on à déjà une formation qu’on renouvèle tous les trois ans, tout comme pour la Française des jeux, ont est habitués aux formations donc ce n’est pas un problème », s’exprime Frédéric Pailhé. De plus, les buralistes concernés devront obtenir l’autorisation du préfet du département qui jugera la fiabilité et l’honorabilité des commerçants.
Du côté des acheteurs, les restrictions sont fortes également. Dans l’optique d’acquérir des munitions, un permis de chasse valide ou une licence appropriée sera exigée par les buralistes. Pour améliorer la traçabilité et assurer une meilleure gestion des armes en France, les chasseurs devront créer un compte SIA ( Système d’Information sur les Armes ) à partir du 31 décembre 2023.
Une diversification des ventes
Journaux, jeux à gratter, nourriture, CBD et maintenant munitions, les bureaux de tabac diversifient de plus en plus leurs activités. La raison ? Le trafic croissant de cigarettes. « Aujourd’hui il est quasiment de 40% en France, tout ce qu’on perd avec les ventes de cigarettes, on doit le gagner différemment pour compenser. » Explique Frédéric Pailhé.