Le 1er mai rime avec muguet, jour férié et… manifestations. A Toulouse, l’intersyndicale CGT, FSU, Solidaires 31 et les Gilets Jaunes ont appelé à un rassemblement demain. Des manifestations nombreuses et récurrentes depuis le mois de novembre qui, parfois, dégénèrent. Certains présentent des blessures graves qui doivent être rapidement prises en charge. Les hôpitaux toulousains s’organisent-ils en vue de ces manifestations du 1er mai ?
« Flash-ball », lanceurs de balles de défense, gaz lacrymogène et matraques, les manifestations des gilets jaunes sont loins d’être des promenades de santé. Selon « Mutilés pour l’exemple », un collectif de Gilets Jaunes blessés, 22 personnes ont perdu un œil et 5 ont été amputées d’une main, depuis le début du mouvement. Du côté des forces de l’ordre, le ministère décompte un peu plus de 1 000 blessés, depuis le 17 novembre. Cependant, aucune information n’est communiquée sur la gravité de ces blessures. À Toulouse, ce sont 11 blessés graves qui ont été recensés par CheckNews, depuis le début des manifestations et jusqu’au 26 janvier 2019. De février à aujourd’hui, aucun chiffre n’a été confirmé. Mais, selon une représentante de la CGT au CHU de Purpan qui préfère garder l’anonymat, « les manifestants pris en charge viennent très rarement avec des blessures graves« . Elle estime aussi, qu’en général, « il n’y a pas d’afflux délirant de manifestants aux urgences« , les samedis. Mais demain, les Gilets Jaunes se rassembleront un jour férié, jours lors desquels les urgences sont bien plus sollicitées qu’habituellement : « il y a plus de patients à ces moments-là parce-qu’il y a peu de cabinets de médecins ouverts », explique la représentante syndicale. Pour autant, la CGT est confiante et ne craint pas une surcharge des urgences : « en jour férié on a ni plus ni moins de blessés que les week-ends maintenant. On ne dépasse pas les 400 patients par jour et encore c’est le maximum« .
Pas de personnels ni de mesures spéciales en plus
Habitué, depuis le mois de novembre, aux manifestations hebdomadaires, le CHU de Purpan ne réquisitionne pas plus de personnels lors de ces événements. Aucun « plan blanc n’a été déclenché depuis le début des manifestations« , rappelle la syndicaliste. Ce dispositif exceptionnel est mis en place par les autorités pour faire face à des situations exceptionnelles comme : un phénomène climatique, la gestion d’une épidémie ou pandémie ou encore un risque nucléaire. « On fait exactement comme d’habitude, avec les mêmes moyens« , explique la représentante de la CGT. Cette dernière déplore tout de même un manque de personnel : « C‘est sûr qu’avec plus de médecins et d’infirmières, la prise en charge serait plus efficace mais ce n’est pas possible« . En somme, le fonctionnement des urgences du CHU de Purpan, reste identique : « Il n’y a pas de prise en charge particulière des manifestants blessés ni de mesures en plus mises en place pour eux.«