Comme chaque année, les bus, le métro et le tramway seront à l’arrêt à Toulouse ce 1er mai. Il faudra donc adapter ses habitudes de déplacement pour cette journée de la fête du Travail.
À l’occasion de la fête du Travail, les services de transports en commun de Tisséo ne seront pas assurés. Les bus, les tramways et même le métro, pourtant automatique, seront à l’arrêt pour le seul jour de relâche de l’année. « Pas de quoi paralyser la ville » assure Jean-Michel Lattes, 1er adjoint au Maire de Toulouse en charge des transports. Pour se balader ou aller au travail demain, il faudra privilégier des modes de transports alternatifs. « Le réseau de vélos et de scooters électriques en libre service de la ville est disponible 24h sur 24, 7 jours sur 7 et 365 jours par an » rappelle-t-il. À noter que « les applications de covoiturage ou les sociétés de taxi fonctionnent aussi les jours fériés » poursuit-il.
Et, bien que les transports en commun ne soient pas opérationnels ce jour-là, le 1er mai ne devient pas pour autant un jour béni pour les chauffeurs de taxi. « On ne reçoit pas beaucoup plus d’appels que les autres jours » explique Éric, de la société Capitole Taxi. Cela s’explique sans doute selon lui par des tarifs « 20 à 25 % plus élevés que pour les jours ouvrés ».
Pas non-plus la panacée du côté des chauffeurs privés Uber, comme l’explique Karim, qui hésite même à prendre du service ce mercredi. « Les gens préfèrent rester chez eux, je pense. Ou ils utilisent tout simplement leur propre voiture ».
L’occasion de penser à l’environnement
« Avec l’arrêt de tous les transports en commun, j’ai peur que le 1er mai devienne la journée de la voiture ! », alerte Marie, résidente du centre-ville. Une crainte partagée par Christian Perrot, Président de la section Occitanie de la Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports (FNAUT). « Même s’il s’agit de la fête du Travail, il devrait y avoir un minimum de transports en commun assurés dans les grandes villes. Ou il faudrait, a minima, inciter les gens à favoriser la marche à pied, l’usage des vélos ou encore le covoiturage ».
C’est par exemple l’option privilégiée par Maxime, vendeur dans une grande enseigne du centre-ville. « On s’est organisé cette semaine avec mes collègues de travail. Du coup pour le 1er mai, je vais faire du covoiturage ». Et à en croire Coline Chandellier, chargée de communication de la plateforme de covoiturage iDVROOM, Maxime n’est pas le seul à privilégier la conduite partagée. « C’est vrai qu’il y a plus d’utilisateurs que d’habitude pendant les jours fériés. Les gens privilégient le covoiturage pour des trajets longs et à moindre coût ».
Pour ce qui est des trajets les plus courts, la solution numéro une reste sans conteste l’usage du vélo ou la marche à pied. « Je crois qu’il faut profiter de cette journée pour se détacher de sa voiture » se réjouit Philippe, directeur d’une agence immobilière du centre-ville de Toulouse. « Je compte bien aller au travail à pied demain matin. Je mettrai 10-15 minutes de plus, mais au moins ça me permettra de prendre l’air ! »
Reste à savoir si pour le 1er mai, les Toulousains décideront de suivre le même pas.