Après un mois de mobilisation, les grèves contre la réforme des retraites se poursuivent à Toulouse. L’intersyndical n’abandonne pas le mouvement en ce début d’année. Malgré la reprise des négociations avec le gouvernement d’Édouard Philippe, une nouvelle manifestation s’organise ce jeudi 9 janvier.
35. C’est le nombre record de jours de grève contre la réforme des retraites. L’intersyndicale Toulousaine continue de se mobiliser contre la réforme des retraites. Alors que le gouvernement a rouvert les discussions auprès des syndicats ce mardi, un appel à la manifestation est lancé pour le 9 janvier. « Le mouvement a été reconduit jusqu’à vendredi. À moins que le gouvernement fasse une annonce ce soir, l’espoir fait vivre », témoigne Laurent Saint-Supéri, secrétaire général de la CGT cheminot de Haute-Garonne.
CGT, FO, FSU ou encore UNL étudiant se sont donné rendez-vous quartier Saint-Cyprien. Mais aussi les avocats, le personnel de la santé ainsi que les fonctionnaires de l’éducation nationale. « On fait face à une attitude gouvernementale qui nous pousse tous à manifester« , explique Laurent Saint-Supéri. À Toulouse, le cortège débutera sa marche aux alentours de 10h. Il remontera les Boulevards en direction de Jean-Jaurès. De son côté, la CGT cheminot se rassemblera sur le parvis de la gare Matabiau avant de rejoindre le cortège principal.
Manifester pour l’abandon de la retraite à point
La contestation n’a pas changé. Il s’agit pour les grévistes de pousser le gouvernement à abandonner cette réforme. « Avec un système à point on est sûr de travailler plus pour gagner moins », explique Serge Cambou secrétaire général de l’UD Force Ouvrière. Concernant l’âge pivot aussi fortement contesté au départ, le gouvernement est prêt à discuter. « L’âge pivot ne règle pas le problème de la retraite à point. Ce n’est pas parce que le gouvernement fait des propositions qu’il va les appliquer », s’exclame le syndiqué.
Néanmoins les syndicats restent ouverts. « Il faut se mettre autour d’une table et avoir des discussions sereines. L’objectif n’est pas le blocage. 35 jours de grève ça pèse dans les jambes et dans le porte-monnaie » justifie Laurent Saint-Supéri. Néanmoins, une nouvelle manifestation est prévue le samedi 11 janvier.