Rendez-vous mardi 14 décembre dès 14 heures devant le rectorat de Toulouse. Tout le secteur de l’animation se mobilise pendant deux jours. Des revendications larges qui portent notamment sur la reconnaissance du métier …
“C’est tout le secteur de l’animation qui est méprisé” estime Joël Saint-Viteux, secrétaire fédéral à la Fédération Sud santé sociaux. “L’Etat et les collectivités locales” sont montrés du doigt par le syndicaliste. Le mouvement de grève organisé ce 14 et 15 décembre prend de l’ampleur avec de nombreuses mobilisations. Pour le secrétaire général, c’est un “ras-le-bol” général à la fois dans le public (CGT, Sud) et à la fois dans le privé (CGT Solidaire, CNT).
Le manque de moyen alloué au secteur de l’animation cristallise les mécontentements. Les travailleurs dans les centres de loisir associé à l’école (alaé) ont de « trop faibles revenus » pour l’un de ses doyen, Fabien Alran. « Avec une rémunération de 750 euros par mois pour 21 heures de travail, ce seul travail ne permet pas de vivre« . La faible rémunération précarise ce métier qui peine donc à recruter. Le sous-effectif de personnel est devenu un quotidien pour l’animateur. « Dès ce soir, ce sont seulement 5 animateurs sur 9 » qui seront présents à l’alaé où travaille ce dernier. Ce manque de personnel est la “principale urgence” qu’il faut traiter, selon lui. La situation ne semble pas s’améliorer. Au 1er janvier 2022, le taux d’accompagnement passera à 1 animateur pour 18 enfants contre 1 animateur pour 14 enfants actuellement. Une mesure déjà existante au national, mais à laquelle la mairie de Toulouse résistait jusqu’alors. En somme, syndicats et animateurs dénoncent un manque de reconnaissance.
Après plusieurs mobilisations depuis juin, dont la dernière remonte au 19 novembre, les acteurs du secteur espèrent une prise de conscience de la part de l’Etat et des collectivités. Parmi les syndicats, beaucoup sont confiants pour l’avenir. Dès le début d’année, la CGT et Solidaires seront majoritaires dans les négociations de branche. Malgré tout, selon le syndicaliste, la manifestation d’aujourd’hui s’annonce festive.