La Semaine du Cerveau fête cette année sa 20e édition, du 12 au 18 mars dans la France entière. A travers conférences, ciné-débats et ateliers, le public sera sensibilisé à l’importance de la recherche sur le cerveau. Grâce à la diversité des sujets abordés, il pourra aussi comprendre l’importance du sport et de la préparation physique pour le cerveau.
“A Toulouse on ne s’est jamais imposé un thème particulier, pour que chacun puisse être représenté” explique Maëlle Biotteau, coordinatrice représentante de l’Inserm. Cette année, c’est la 12e édition toulousaine de la Semaine du Cerveau. “En plus de mettre en exergue les chercheurs toulousains et les laboratoires de recherche, tous les événements se déroulent dans des lieux emblématiques de Toulouse : Muséum, lycée Pierre de Fermat, Médiathèque José Cabanis…” énumère-t-elle.
Vascularisations; pathologies neurodégénératives; troubles du développement de l’enfant; cognition animale ainsi que la préparation physique seront les thèmes évoqués au programme de cette année. En effet, “faire du sport est très important à tous les âges de la vie” souligne Maëlle Biotteau. Selon elle, il permet une “bonne oxygénation du cerveau, et permet de lutter contre les troubles et maladies liées au vieillissement”. Elle explique également que la pratique sportive permet de conserver une activité sociale : “Si dans un sport collectif, le lien social s’effectue grâce à l’équipe, dans la pratique individuelle, les cours restent tout de même collectifs. On parle donc à son professeur, à ses collègues, aux personnes qui sont dans les vestiaires”.
Avoir une activité physique ne permet pas que de faire travailler sa motricité ou sa coordination, mais aussi de faire travailler sa mémoire, son attention.
Le sport est aussi utilisé dans les maladies neurodégénératives telles que Parkinson ou Alzheimer : “Pour les personnes atteintes de perte de mémoire, on peut s’appuyer sur certaines fonctions préservées pour travailler sur d’autres aspects. La mémoire procédurale (mémoire des habitudes) peut ainsi s’avérer un bon support. C’est parfois la dernière mémoire à être affectée. Leur faire effectuer des pas de danse qu’ils maitrisaient reste possible et permet ainsi de travailler sur d’autres fonctions plus déficitaires ».
Un esprit sain dans un corps sain
Samedi prochain, c’est à 15h00 dans la salle d’haltérophilie UT3 au STAPS de Toulouse, que Mathieu Loumagne et Alexis Martin ont rendez-vous. Ils tenteront de faire prendre conscience aux Toulousains de l’importance de la préparation physique et mentale dans un sport. Fondateurs de l’association Athletic Training Performance, les deux hommes feront une conférence sur l’effet du cerveau sur la performance sportive. Pour Mathieu Loumagne “la France est vraiment très en retard sur la pratique de la préparation physique et mentale avant un effort physique”.
Pour lui, c’est grâce au cerveau qui envoie un message nerveux aux muscles qu’en se contractant, ils génèrent de la force. “Cette force peut s’améliorer, mais la préparation mentale est aussi importante que l’entraînement physique. Par exemple, lorsqu’un athlète a des pensées négatives avant de faire une performance, le cerveau est sous influence négative et les résultats de l’efforts physiques seront moins bons”. Il conseille donc aux gens stressés avant une compétition, de faire des exercices de respiration pour ralentir le rythme cardiaque. “Il faut absolument avoir des pensées positives pour que le cerveau les assimiles”insiste-t-il.
Pour démontrer ses propos, il y aura samedi une démonstration d’haltérophilie réalisée par une femme de 48 kg : “le but est de prouver qu’il ne faut pas que des gros gabarits qui ont de la force”. Au grand désarroi de Mathieu Loumagne “tout le monde n’accepte pas de se préparer mentalement. Il n’y voit pas d’intérêt. Pour eux c’est comme aller chez le psychologue, alors que ça n’a rien à voir !” s’exclame-t-il. Le plus important est que le public comprenne “qu’il faut écouter son corps et prendre du plaisir. Il est essentiel d’avoir un cerveau sain dans un corps sain” conclut-t-il.