Les retraités ont atteint ce jeudi 15 mars le point de non-retour. Rassemblés dès 10h00 du matin à l’appel de plusieurs syndicats dont la CGT et FO, le défilé s’est uni derrière un seul et même message : non à la hausse de la CSG et à la baisse du pouvoir d’achat.
« Macron, que fais-tu de tes pères ? » , le message a le mérite d’être clair. Ce sont plus de 4000 retraités selon les organisateurs, 3000 selon la préfecture qui se sont donc réunis Esplanade François Mitterrand à Toulouse pour protester contre la décision du gouvernement d’augmenter la CSG d’1.7%. Un véritable coup de massue pour Jeannine Salvador, future retraitée : « Je vois que ça affecte beaucoup la retraite de mon mari. On a l’impression que l’État nous laisse tomber. On a toujours travaillé et on s’attaque à nous. Pourtant ce sont nous les retraités qui font fonctionner un petit peu le commerce »
Les petites retraites sont également au cœur des craintes des séniors. Si, les revenus inférieurs à 1200 euros ne sont pas touchés par cette réforme, le coût de la vie lui, ne cesse d’augmenter comme le confirme avec fatalité Monique Aucarrée, récente retraitée : «Tout augmente, on ne s’en sort pas. Par contre les retraites elles n’augmentent pas, mais stagnent. Nous ne sommes plus productifs certes, mais nous avons encore notre part dans la consommation. Je vois ma retraite diminuer de jours en jours. »
Un pouvoir d’achat qui inquiète
Hausse de la CSG et baisse des pensions, ces coupes financières laissent une impression amère. Celle d’avoir travaillé toute une vie pour un gain bien maigre. Un sentiment partagé par Jacky Brengou, secrétaire régional de la Fédération Générale des Retraités (FGR) :« Le gouvernement fait de l’anti-vieux réduisant la part du coût des retraites dans le revenu national. Surtout, le pouvoir d’achat des retraités n’est pas celui que l’on veut nous faire croire. Quand la hausse de la CSG porte sur 800 euros par mois comment vivent-ils ? »
En revanche pour Pierre Boulot, Responsable Syndical retraités et cheminots UNSA, le problème relève d’un conflit générationnel : « Essayer d’opposer les retraités soit disant nantis avec les salariés, les jeunes, les jeunes travailleurs ce n’est pas bon. ». Si Emmanuel Macron implore les seniors de « faire un petit effort pour ceux qui travaillent sinon, il n’y aura personne pour payer vos retraites », les papys continueront quant à eux de faire de la résistance.