Le plan « Ma santé 2022 » a été présenté mardi 18 septembre par Emmanuel Macron. La PACES sera réformée d’ici 2020. La priorité du gouvernement est de supprimer le numerus clausus et le concours national à la fin de l’année.
«PACES, ma pire année scolaire » témoigne Fatma après avoir abandonné son année. La première année commune aux études de santé, PACES, regroupe quatre types de cursus soit la médecine, la pharmacie, l’odontologie et la maïeutique. Sur les 35 375 inscrits en PACES en 2014, d’après le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, seulement 11,5% sont passés en deuxième année en un an d’études. Emmanuel Macron a détaillé les 54 mesures du plan « Ma santé 2022 ». Il souhaite en finir avec le numerus clausus, soit un nombre limité de places d’étudiants admis en deuxième année de PACES, et de son concours national. Réorientée en psychologie, Fatma souhaite que la pression de l’année diminue, pour les étudiants, avec les réformes. Une année qui lui a valu « un stress monstrueux avec des remises en question permanentes » pour abandonner la médecine. Les futurs moyens d’accès n’ont pas été mentionnés et seront précisés d’ici Noël.
« Si tu ne réussis pas la PACES, c’est un échec »
Fatma révèle que « les cours étaient intéressants, mais ce n’était que du par cœur. On les apprenait sans réellement les comprendre ». Toute l’année, elle endure des questions sans réponse, un mal-être et des remises en question permanentes. « La plupart des élèves pensent que si tu ne réussis pas la PACES, c’est un échec. On a perdu beaucoup de temps, de l’estime de soi, du moral ». Le redoublement touche 41,1% des élèves d’après les recherches. Mais l’avis de Fatma est tranché. «Je n’ai pas voulu retenter ma chance, il m’a suffi d’une année pour comprendre que c’était mort ».