Le second plus grand salon d’orientation post bac de France accueille 40.000 lycéens en 4 jours. Certaines écoles mettent jusqu’à 20 000€ euros sur le salon pour attirer ces futurs étudiants entre leurs murs.
2543€. C’est le prix déboursé par une école pour un stand de 9 m² à Infosup. Le prix monte à 5021€ pour 18 m². Et du côté de Toulouse 1 Capitole, l’université a un budget spécifique pour le salon. « Environ 20.000 euros. Pour le prix de l’emplacement, les coûts de fonctionnement et les divers intervenants, tous rémunérés par la faculté » remarque un membre de l’équipe pédagogique. »
Un investissement néanmoins nécessaire: « C’est le minimum pour se faire remarquer des autres facultés ». L’établissement prépare leurs intervenants au salon, ils suivent une formation pour apporter la meilleure réponse possible aux lycéens. D’autres écoles ont préféré miser sur la communication avant et pendant le salon. Ynov Toulouse, une école dédiée au digital, a engagé une agence de communication numérique expressément pour Infosup, « un budget de 6.000 euros pour l’ensemble du salon ». L’an passé l’école avait déjà marqué les esprits en créant un filtre snapchat visible tout le long du salon.
Un investissement « pour rester dans la mémoire de l’étudiant »
C’est en effet le prix à payer pour avoir la meilleure représentation possible. Spécialisée dans la programmation informatique, «l’école Epitech offre divers cadeaux à chaque visiteur. Stylo ou petit sac, c’est utile pour rester dans la mémoire de l’étudiant » explique Nicolas Moreel, responsable de l’équipe pédagogique. L’institut a positionné de nombreux étudiants sur son stand. Ils reconnaissent ne pas être rémunérés, mais viennent défendre leur vision de l’école.
« L’école nous a séduits donc on voudrait qu’elle séduise d’autres jeunes », argumente un des élèves. De très nombreux stands utilisent leurs étudiants en guise de promotion. Nicolas Morrel argumente « les élèves apportent un côté amical à l’accueil des jeunes, les comprennent mieux et présentent l’école différemment ». Epitech, comme d’autres écoles, utilise une vingtaine de jeunes sur son salon, de manière bénévole, une stratégie payante. Chaque année « Une partie non négligeable de nos nouveaux étudiants viennent grâce au salon» conclut Nicolas Moreel.