Prévue pour ce 19 décembre, la caméra laser SuperCam a rencontré un incident lors des derniers tests. Les équipes toulousaines doivent maintenant reconstruire cet instrument d’ici 6 mois.
« Le dernier test s’est mal passé », explique Sylvestre Maurice, astronome à l’IRAP et responsable scientifique de l’instrument SuperCam. La caméra laser, destinée à la NASA, devait être livrée à la fin du mois. Mais l’incident retarde sa livraison. Construit par l’IRAP et le CNES, SuperCam équipera le prochain rover d’exploration sur Mars en 2020. C’est à la fin de la construction, lors du dernier test, que la caméra a montré un dysfonctionnement. « L’enceinte thermique a eu un soucis, la température devait être réglée sur 30° et elle est montée au-dessus des 50° acceptables », confie Sylvestre Maurice.
« Ça nous impose beaucoup de travail »
Les équipes ont prévu ce possible incident et une stratégie de rechange a été pensée. En cas d’échec, des pièces avaient déjà été fabriquées afin de reconstruire entièrement la caméra plus rapidement. Un coup d’avance qui limite les dégâts du dysfonctionnement. « Ça nous impose beaucoup de travail », raconte le responsable scientifique. Mais l’astronome ressent « une grande frustration, surtout à deux mois de la fin ». La cadence va être accélérée afin de pouvoir envoyer l’instrument SuperCam d’ici 6 mois. Sylvestre Maurice sait que le secteur n’est pas simple, « ça ne le sera d’ailleurs jamais » avant de conclure « Le spatial, ce sont des expériences, certaines fois il y a des échecs ».