Suite à l’attentat du marché de Noël de Strasbourg, le 11 novembre, la préfecture de la Haute-Garonne et la mairie ont mis en place un système de sécurité renforcée. Palpation, augmentation de l’effectif de sécurité et installation de barrières tout autour du site sont les méthodes utilisées.
« Nous avons été appelés d’urgence ! », explique un agent de sécurité posté à l’entrée du marché de Noël. A Toulouse, deux jours après l’attentat de Strasbourg qui a fait 2 morts et plusieurs blessés graves, selon un bilan provisoire, le niveau « urgence attentat » du plan Vigipirate a été déclenché tout autour de la place du Capitole. Étienne Guyot, préfet de la Haute-Garonne a immédiatement réagi en conséquence. « Des barrières ont été installées pour sécuriser les accès et un dispositif de palpation a été mis en place. », explique le représentant de l’État au quotidien de 20 minutes. « Je suis présente avec mon collège depuis le début. Entre hier et aujourd’hui, nous avons constaté une augmentation du nombre de membres de sécurité. », affirme une policière municipale affectée spécialement au marché. Chaque entrée est surveillée par deux membres de la sécurité.
Un dispositif qui ne rassure pas totalement
Malgré le dispositif de sécurité déployé, vendeurs et clients ne sont pas sereins. « Les barrières ne sont pas si hautes, elles sont faciles à bouger ou à sauter. Quand on est déterminé à tuer, elles ne sont pas un obstacle », réagit Magalie 34 ans, une cliente. Pour contrer un éventuel forcené, des patrouilles du dispositif sentinelle font le tour des maisonnettes par binôme. Une douzaine d’agents privés se relaient aux points sensibles du marché. « Je me sens enfermer, autant ne pas organiser de marché de Noël. Il n’y a pas de grille devant Primark ! », grogne Manuel, un commerçant. La place du Capitole n’est pas le seul point de la ville à être surveillé. L’aéroport de Toulouse-Blagnac fait aussi objet de contrôles. Le préfet a indiqué que des renforts étaient prévus samedi lors de la manifestation des gilets jaunes.