Une première à Toulouse. Plurifit est un nouvel espace sport-santé adapté aux personnes à mobilité réduite. Nicolas Calas, directeur de l’espace sport santé et Patrick Cazes, fondateur ont réalisé le challenge de créer une salle de sport « accessible à tous ».
« Il m’était impossible d’aller m’entraîner dans une salle de sport ». Patrick Cazes, ancien joueur du stade toulousain rugby handisport, découragé par l’agencement des salles de sports, a décidé de créer un espace sport-santé aux personnes à mobilité réduite. Manque d’espace dans les salles, machines non conformes et des coachs pas formés : c’est face à ces problèmes que le joueur de rugby handisport en première division s’est confronté pendant des années. Étudiant en STAPS dans la filière management et gestion des structures sportives, Patrick Cazes a pu trouver une solution. « Lorsque j’ai arrêté de jouer au rugby il y a trois ans, je me suis lancé dans la création de Plurifit, pour d’accueillir le plus large public possible, en étant accessible à tous. » L’idée est de pouvoir accepter tout le monde : les personnes à mobilité réduite, comme les valides, ou les personnes âgées, ou bien les sportifs.
« Privilégier la méthode douce »
Dès le 14 janvier, sur près de 800m2, route de Revel le nouvel espace sport-santé, Plurifit donnera quel que soit la condition physique de chacun, la possibilité de pratiquer une activité physique adaptée. La principale évolution a été de penser à un nouvel espace de salle de musculation. « La salle fait 300m2, il fallait que cela soit grand pour que cela soit accessible aux personnes en fauteuil notamment », comme l’explique le directeur de l’espace sport santé, Nicolas Calas. De plus, les appareils de musculation ont été choisis avec précaution : « Il y a moins de machines que la normale, mais elles seront adaptées à notre public ». L’objectif est de « privilégier la méthode douce », tout comme les séances de cours collectif qui seront proposés. Au programme : séance de méditation tôt le matin, des cours d’équilibre, du stretching « doux », mais aussi des cours très classiques que l’on peut retrouver dans les salles de sport basique.
Dans les forfaits de cet espace sport-santé, ostéopathes et nutritionnistes accompagneront chaque personne. Un suivi personnel est prévu tous les trois mois, ainsi qu’un bilan sportif, afin de se fixer les bons objectifs. Les ostéopathes auront donc la possibilité de prescrire du sport aux clients de la salle. Une chose possible depuis la loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé. Ainsi Nicolas Calas remarque qu’« avec ces spécialistes, ainsi que nos coachs formés pour l’activité physique adaptée, nous avons la possibilité d’accompagner en plus les personnes qui sortent d’un centre de rééducation, après un accident ou un AVC par exemple ».