Pour sensibiliser sur les dangers des mégots, l’association Champ d’actions a organisé une exposition intitulée “Toulouse et ses mégots”. Immersion au sein de cette galerie a découvrir dans le grand hall de l’université Toulouse 1 Capitole.
« On a souhaité faire sortir le mégot de son invisibilité », explique Florence Ducroquetz, présidente de l’association Champs d’actions. Jusqu’à vendredi, les étudiants de l’université Toulouse 1 Capitole auront l’occasion de voir une exposition pas comme les autres. Un évènement né après la réalisation d’une cartographie, dont le constat est sans appel : les mégots ne sont pas éparpillés au hasard dans une ville. Et ce sont les universités qui arrivent en première place des lieux les plus pollués par ces déchets.
Le projet “ Université sans mégot” a ainsi vu le jour. Il a pour objectif de sensibiliser les étudiants autour d’un concours de photographie. Un événement bien reçu par les étudiants, puisqu’ils étaient près de 500 a envoyer des photos de candidature. 36 photos ont été retenues pour le vote final qui a couronné Lucie Guideau, une jeune étudiante de 18 ans à l’université Jean-Jaurès. À noter que 95% des votes pour cette lauréate proviennent des étudiants, et non des membres de l’association conviés aux votes.
1 ère cause de disparition animale
En parallèle des photos, plusieurs panneaux pédagogiques sont installés à la fin de l’exposition. L’occasion d’informer les étudiants sur les effets néfastes des mégots sur l’environnement. « 40% des déchets que l’on retrouve sont des mégots », déclare Florence Ducroquetz. « C’est la première cause de disparition animale, et même s’il n’y a pas de mort, cela entraîne un impact considérable sur la faune et la flore. » Illustrés par des études scientifiques, les panneaux montrent les dérèglements que cause la cigarette. On y trouve la baisse de fécondité, les crises cardiaques et même les arrêts de croissance. Outre cette exposition, champ d’actions organise trois fois par mois une opération de ramassage des déchets sur le long des berges de la Garonne. Près de 30 000 kg de déchets ont à ce jour été ramassés.